Les médias et la communauté scientifique s’agitent autour de cette question depuis quelques jours. Pour cause, une équipe anglo-américaine a publié lundi dernier une publication dans Nature Astronomy stipulant avoir détecté la présence de phosphine dans les nuages de Vénus. Ce gaz, on le retrouve sur Terre, car il est produit par certaines bactéries. Serait-ce le cas sur Vénus ? Les auteurs de l’étude prennent des pincettes et d’autres spécialistes restent prudents, voire sceptiques.
C’est grâce à deux télescopes que les chercheurs auraient observé de la phosphine. Ces instruments enregistrent la signature lumineuse des gaz qui composent l’atmosphère de la planète. Cette signature, que l’on appelle un spectre, renseigne sur les molécules présentes. Et c’est ainsi qu’un signal qui correspondrait à la phosphine a été décelé.
Des indices de vie
Les chercheurs tentent d’expliquer cette découverte : l’arrivée de météorites, la foudre ou de possibles sources volcaniques ? D’après l’équipe, ces processus physico-chimiques semblent peu plausibles. Il resterait donc l’hypothèse d’indices de vie, c’est-à-dire une origine biologique. Mais pas de conclusion hâtive, cette observation reste à confirmer. C’est d’ailleurs ce que permettront de futures investigations, prévues dans les années à venir.
Marion Guillaumin
Crédit : NASA/JPL-Caltech