La Recherche avance dans le domaine des troubles de la mémoire. Une équipe tente de développer une prothèse du cerveau conçue pour aider les personnes souffrant de perte des souvenirs.
Tout d’abord, il faut savoir que lorsque notre cerveau reçoit un stimulus sensoriel, il crée une mémoire sous forme de signal électrique complexe qui traverse plusieurs régions de l’hippocampe. Mais non, pas l’animal ; la zone cérébrale qui est le centre de votre mémoire (la grosse bibliothèque de votre tête). Au cours de ce voyage, le signal est codé à chaque nouveau passage d’une région à l’autre jusqu’à ce qu’il soit prêt pour le stockage au long-terme. Or, si des dommages s’incrustent dans cette traversée hippocampique (Si si ça existe, on n’invente pas encore de mots sur #3PS), il est possible que la mémoire à long terme ne se forme pas. En bref, les souvenirs très anciens ne s’effacent pas mais il est difficile d’en former de nouveau sur le long-terme. Tu peux te souvenir de la belle brune devant toi en CM2 mais peut-être pas que tu as mangé une glace à la vanille mercredi soir avec tata Rachel.
Une prothèse du cerveau ?
Des chercheurs californiens mettent au point un petit réseau d’électrodes qui pourraient être implantées dans le cerveau humain. C’est d’ailleurs en cours d’évaluation puisque les tests sur les animaux ont été validés. L’objectif de cette prothèse est d’imiter la traduction de la mémoire à court-terme en mémoire à long-terme. Autrement dit, ce réseau d’électrodes pourrait contourner une partie de l’hippocampe endommagée sans bloquer le stockage au long-terme. L’algorithme des scientifiques prédit une précision de traduction des signaux de 90 % !
Pas mal n’est-ce pas ? Affaire à suivre.
Marion Guillaumin