Au fin fond de votre canapé, la boîte de mouchoirs sur les genoux et le pot de glace sur la table qui fait face au bruit de fond de « The Notebook », vous reniflez dans le combiné de téléphone en braillant à votre copine que vous ne vous en remettrez jamais, que vous pensiez que c’était l’homme de votre vie… Ce moment de désespoir, cette sensation de fin du Monde n’est en fait que provisoire. On ne vous apprend rien ici (du moins, nous l’espérons) mais vous explique cet accablement beaucoup plus éphémère chez les femmes.
En effet, une étude scientifique réalisée par des chercheurs britanniques démontre que les femmes éprouvent plus de douleur émotionnelle suite à une rupture, mais qu’elles récupèreraient plus rapidement et pleinement. En bref, votre cœur se déchire mais cicatrise très vite.
Ça se mesure la tristitude after-rupture ?
Les auteurs de ce papier récemment publié ont demandé à 5 705 participants de diverses origines d’évaluer leur douleur physique et émotionnelle d’une rupture sur une échelle de 1 à 10 [simple sondage, résultats discutables]. Ainsi, ils ont constaté que les femmes sont plus touchées par une séparation (douleur physique : M = 4.21 et douleur émotionnelle : M = 6.84) mais récupèreraient plus facilement que les hommes.
Pourquoi une telle différence ?
Les chercheurs s’appuient sur la Biologie pour expliquer ces résultats. En effet, la femme a évolué pour s’investir davantage biologiquement (pour faire bref, elle cherche l’homme idéal pour faire des enfants), ce qui implique une sélection très pointue. Quand votre cœur explose parce-que vous réalisez que le soi-disant-futur-père-de-vos-enfants est parti, votre système biologique vous alerte que ce n’était pas le bon pour perpétuer vos gènes et qu’il vaut donc mieux garder votre énergie pour un autre.
A l’inverse, un homme a évolué pour conquérir les cœurs sans réel besoin de trouver LA femme idéale (biologiquement parlant). Par conséquent la rupture ne le détruit pas sur le moment et ne nécessite pas forcément de visionnage de Ryan Gosling avec une boule de glace au chocolat. Mais ensuite la peine s’installe. Une lassitude de devoir repartir à la chasse ? Comment remplacer cet être cher ? Et si je n’en trouvais jamais d’autre ?
Ah l’amour…
Ah les statistiques…
Evidemment, les sentiments, les émotions dépendent de la situation et de l’individu.
Marion Guillaumin