Vous avez bien mangé ce midi, de l’entrée au dessert, en passant par une belle portion de fromage. Et pourtant, même après un petit café qui coupe la faim, le reste de gâteau au chocolat qui vous nargue dans le frigo vous attire. Un besoin d’énergie ? Simple gourmandise ?
Une étude vient de mettre le doigt sur ces pulsions que nous pouvons avoir sur un produit alimentaire sans faim. Cela serait dû à l’absence d’une hormone qui nous ferait manger uniquement pour le plaisir.
C’est l’hormone Glucagon Peptide-1 qui porte cette responsabilité. Les chercheurs ont identifié sa réduction dans le système nerveux central de souris, qui consomment alors beaucoup plus de nourriture riche en graisses.
Pour vérifier cela, les scientifiques ont induit une réduction de GLP-1 puis ont augmenté sa concentration dans le cerveau. Si GLP-1 diminue, les individus préfèrent les aliments gras et si la signalisation de cette hormone est importante, alors cette préférence est bloquée. Mais il est difficile de savoir comment le GLP-1 libéré contribue à la régulation de l’appétit.
Comment ça marche ?
L’équipe a démontré que l’activité de GLP-1 dans le système mésolimbique (région cérébrale) entrave la communication entre neurones. Cela contrôle alors le comportement de fidélité, tel que pour l’alimentation. Bref, si l’hormone est libérée, votre attirance pour les aliments gras s’envole. Et vice-versa.
Ce travail impliqué dans la compréhension du rôle de GLP-1 sur l’influence de notre motivation et donc de notre système de récompense, encourage les scientifiques à la mise en application. En effet, un traitement contre l’obésité imitant cette hormone est proposé, mais pour le moment, les effets indésirables semblent conséquents.
Bref, le gâteau vous attire car le GLP-1 vous a abandonné un instant. Résistez… Ou pas.
Marion Guillaumin