Vous l’avez certainement remarqué, l’alcool engendre une accentuation des ronflements. Non, ce n’est pas une légende.
Les ronflements, comment ça marche ?
Lorsque nous respirons, l’air passe dans le nez et la bouche, descend dans le pharynx pour ensuite atteindre le larynx où se situent les cordes vocales.
A l’arrière de la langue – au fond de la bouche – l’espace libre est assez restreint. De ce fait, l’air a peu de place pour circuler à cet endroit entre la langue, le voile du palais, la luette et la paroi du pharynx. Pendant le sommeil, les muscles sont relâchés, entraînant un rétrécissement de cet espace. Ainsi, l’air fait vibrer les tissus mous et c’est cette vibration qui se traduit en décibels que l’on appelle communément « le ronflement ».
Info bonus : donner des coups de pieds à votre époux pour qu’il se tourne n’est certes pas très commode* mais efficace. En effet, le fait de dormir sur le dos amène la langue en arrière et obstrue davantage l’espace nécessaire au passage de l’air. Un changement de position s’impose donc.
*pour lui
Et avec l’alcool ?
Une consommation d’alcool exerce un effet vasodilatateur (ie une dilatation des vaisseaux sanguins) qui augmente le relâchement des muscles. Cet effet myorelaxant favorise alors l’occlusion de l’entrée de la trachée – au niveau du larynx – et donc le ronflement. Ceci explique donc cela.
Info bonus bis : donner des coups de pieds à votre épouse qui a – un peu, voire beaucoup – bu n’est ni commode ni efficace. En effet, quelle que soit la position au cours du sommeil, les tissus mous au fond de la gorge sont soumis à l’effet de l’alcool.
Marion Guillaumin