Pendant que la cathédrale Notre-Dame de Paris brûlait, le 15 avril 2019, d’importantes quantités de plomb ont été libérées dans l’atmosphère. Provoquant ainsi un épisode de pollution. Mais quelles en sont les retombées ? C’est à cette question qu’a répondu une équipe de chercheurs dans la revue Environmental Science & Technology Letters.
Ruches à Paris et ses alentours
Pour cela, ils ont échantillonné du miel. Oui, du miel. Les chercheurs ont collecté 36 échantillons dans les ruches à Paris et ses alentours en juillet 2019, pour les analyser au laboratoire. Ils les ont comparés avec du miel récolté en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le miel provenant de ruches sous le vent le soir de l’incendie présente des concentrations en plomb plus élevées (0,023 μg par gramme). Mais pas de panique, car cette dose ne dépasse pas le seuil des normes européennes qui est de 0,10 μg par gramme.
Ces concentrations diminuent avec l’éloignement des ruches du lieu de l’incendie : 0,008 μg par gramme au centre de Paris et 0,004 μg par gramme en Rhône-Alpes.
Un résultat rassurant qui montre l’intérêt du miel pour surveiller une telle pollution. Merci les abeilles !
Marion Guillaumin