Il est dix heures et vous avez un coup de barre ; un simple carré de chocolat suffirait à vous requinquer. C’est ce que suggère la conclusion d’une étude scientifique récemment publiée dans Neuroregulation.
La publication commence par l’énumération des bienfaits d’une consommation de ce produit qui ont déjà été prouvés par la Science : salué comme un aphrodisiaque, le chocolat est aussi psychotrope, un supplément nutritionnel, un antihypertenseur et un stimulant. Afin de vérifier ce dernier point, l’équipe a, pour la première fois, procédé à des analyses d’électro-encéphalogrammes (EEG) d’individus (N = 222) ayant consommés du chocolat fort en cacao (60 %), du chocolat à faible concentration en cacao et du chocolat fort en cacao contenant l’additif L-théanine. Pour cette expérience, les individus étaient également soumis aux tests avant et après la consommation d’eau, d’eau sucrée (forte et faible concentration), qui représentaient donc les trois traitements témoins. Dans ces six conditions, les scientifiques ont mesuré la pression artérielle, l’humeur et ont effectué l’EEG une heure avant et une heure après chaque consommation.
Augmente l’attention de l’individu
La pression artérielle et l’attention de l’individu s’avèrent être augmentées après la consommation de chocolat d’un taux de 60 % de cacao, contrairement aux autres traitements. Cela s’expliquerait par les effets stimulants des composés bioactifs du cacao (e.g méthylxanthines) qui se différencient des effets du sucre. De plus, les flavonols contenus dans le chocolat sont impliqués dans la neuromodulation sur le long-terme, et donc dans les fonctions cognitives en favorisant la connectivité synaptique.
Ces effets stimulants du chocolat ne durent pas et seraient contrés par la théanine (composé du thé vert) qui diminue la pression artérielle et produit des ondes alpha dans le cerveau (traitement de chocolat à 60 %) qui réduisent l’agitation et l’excitation. Ainsi, cet additif permettrait un certain équilibre dans les effets du produit préféré de votre chronique. Conclusion redondante : le chocolat, c’est bon.
Marion Guillaumin