Faîtes le plein, mangez du poisson, buvez du lait et dorez au soleil car avec l’âge nous serions menacés…
Avant tout propos sur cette actualité, un petit topo sur la vitamine D s’impose. Vitamine liposoluble (soluble dans les graisses), la vitamine D est une hormone qui provient des apports alimentaires ou de la synthèse d’un dérivé du cholestérol par notre organisme sous l’action des rayons UVb de la lumière.
Une étude scientifique menée en Californie vient de mettre en évidence un lien entre le faible taux de vitamine D chez les personnes âgées et le déclin de leurs fonctions cognitives. Pour obtenir de tels résultats, les chercheurs ont suivi 382 personnes (61.8 % de femmes) d’une moyenne d’âge de 75 ans entre 2002 et 2010. Ces individus étaient dotés d’une cognition normale, diminuée ou étaient atteints de démence, ce qui a donné aux scientifiques une diversité d’états cognitifs à comparer au taux de vitamine.
Et donc ?
L’équipe annonce que si le taux en vitamine D est faible, alors le déclin cognitif (à savoir la mémoire épisodique et les fonctions exécutives) était beaucoup plus rapide. Il serait d’ailleurs accéléré deux à trois fois en moyenne. Des études antérieures avaient émis le lien entre le fonctionnement cérébral et cette fameuse vitamine, mais jamais d’association avec un déclin cognitif avec l’âge.
De plus, cette étude rejette tout lien avec les origines ethniques. En effet, bien qu’un individu ayant une peau plus foncée soit plus susceptible à avoir un faible taux de vitamine D (puisque la mélanine bloque les rayons UV), les scientifiques n’ont identifié aucune différence d’état cognitif. Cela signifie donc que les fonctions cérébrales s’affaiblissent avec la concentration de vitamine D avec l’âge, indépendamment des origines raciales de l’individu.
Et si un jour on prescrivait de la vitamine D contre la démence ?
Marion Guillaumin