Le CNRS et le Centre national d’études spatiales (CNES) proposent à des élèves de mener des expériences scientifiques avec le blob. Ces mêmes expérimentations seront conduites à bord de la Station spatiale internationale (ISS) par Thomas Pesquet.
Comportement en impesanteur
Ni un animal, ni un végétal, ni un champignon, le blob est loin d’être une simple grosse tâche jaune bizarre. C’est une cellule unique, qui est capable de doubler de taille chaque jour pour s’étaler sur plusieurs mètres carrés. Il sait apprendre, mémoriser, transmettre des informations à ses congénères… et se repérer dans un labyrinthe !
Étudié au laboratoire depuis de nombreuses années, notamment par Audrey Dussutour, le blob va bientôt vivre de nouvelles aventures. Il partira dans l’espace fin avril, pour une expérience inédite. Quatre blobs accompagneront l’astronaute Thomas Pesquet qui tentera d’abord de les sortir de leur dormance en les réhydratant, puis il les observera. L’objectif ? Identifier l’effet de l’impesanteur sur la nutrition, le comportement et la vitesse de déplacement du blob.
Une structure en 3D
Mis en boîte, certains blobs auront pour repas quatre flocons d’avoine (leur aliment préféré) et d’autres seront privés de nourriture. En temps normal, un blob se connecte aux flocons d’avoine un à un. Lors de ce voyage dans l’ISS, ils seront filmés pour voir si leur stratégie diffère. D’après Audrey Dussutour, il est fort possible que les blobs adoptent une structure en 3D, formant des sortes de piliers, alors que sur Terre ils s’étalent toujours à plat en suivant les formes de leur substrat.
#ÉlèveTonBlob
Pendant ce temps, 2 000 classes de primaire, collège et lycée vont reproduire l’expérience. Les élèves compareront leurs observations avec celles de Thomas Pesquet. Cette mission historique #ÉlèveTonBlob est une belle occasion d’expliquer la méthode scientifique aux plus jeunes !
Marion Guillaumin