Aïe aïe aïe, question corsée ce matin. Qu’est-ce qu’il fait que nous ayons tous des différences intellectuelles ? Pourquoi certains sont-ils plus aptes à réaliser des tâches cognitives que d’autres ? Rien à voir avec la taille du cerveau. Et non, l’intelligence ne se mesure pas dans les muscles.
Une équipe de Zurich vient d’approuver l’hypothèse de l’efficacité neuronale. Pour ce faire, ils ont mesuré l’intelligence de quelques individus (dont le chiffre reste discutable…) en évaluant leur EEG (électroencéphalographie) durant deux expériences (étude 1 : N = 54 et étude 2 : N = 29) leur permettant d’effectuer des tâches cognitives.
Les chercheurs ont alors examiné leur capacité à associer des souvenirs avec de nouvelles informations. Par exemple, les individus devaient déterminer si des lettres ou des visages, faisaient partie d’une sélection préalablement observée.
Résultat : les tâches résolues le plus efficacement montre une nécessité moindre de l’activité corticale en raison des facultés cognitives supérieures de l’individu concerné. C’est donc l’efficacité des neurones qui permet une certaine capacité intellectuelle. Par ailleurs, l’équipe amène un élément plutôt pessimiste en suggérant que les personnes pratiquant régulièrement des tâches difficiles n’ont pas d’avantage face à de nouveaux exercices. Cela contredit de précédentes conclusions scientifiques et remet en cause l’amélioration cognitive avec le temps. Où est donc la plasticité cérébrale ?
Bref, si t’es intelligent ce n’est pas parce-que tu as une grosse tête qui surchauffe et des lunettes mais parce-que tes neurones sont efficaces.
Marion Guillaumin