Le monde entier a les yeux rivés sur les événements dévastateurs qui se déroulent depuis plusieurs jours de l’autre côté de l’Atlantique. Entre deux soupirs et de tendres pensées pour les victimes, prenons quelques minutes pour en savoir plus sur ces catastrophes naturelles.
Cyclone, ouragan, typhon et tornade, c’est la même chose ?
Les termes « cyclone », utilisé dans les zones tropicales (Pacifique Sud et Océan Indien), « ouragan » et « typhon », employés principalement pour la région Atlantique et le Pacifique Nord, désignent le même phénomène.
Événement météorologique le plus puissant connu des scientifiques, un ouragan est une grande zone où l’air atmosphérique est en rotation autour d’un centre de basse pression. On parle alors d’une intense dépression à l’interface de l’air et de la mer, à laquelle s’ajoutent de très fortes précipitations et des vents très violents. Ces vents tournent dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud et dans le sens anti-horaire dans l’hémisphère Nord.
Différence avec une tornade ? Les deux phénomènes sont des tourbillons atmosphériques. La tornade prend naissance dans un nuage d’orage, son pouvoir destructeur est supérieur, or sa taille est moindre et sa durée de vie limitée.
Des hommes à la pourchasse de données au cœur de l’ouragan
Des avions de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont traversé Irma le 3 septembre pour l’étudier de près. Ainsi, ils ont relevé des données pour l’Agence afin de caractériser au mieux le tourbillon gigantesque, dont les vents ont dépassé les 250 km/h lui faisant passer le cap de la catégorie la plus élevée.
Video from yesterday's flight in CAT 5 #Irma on #NOAA42. https://t.co/iofV4p56DE has the latest advisories. Credit Rob Mitchell/NOAA pic.twitter.com/IygcNgIbJN
— NOAAHurricaneHunters (@NOAA_HurrHunter) 6 septembre 2017
Quelles sont les différentes catégories qui les distinguent ?
C’est en se basant sur l’échelle de Saffir-Simpson que les cyclones sont classés selon leur intensité. Cette échelle est graduée en 5 niveaux qui correspondent à des intervalles de vitesse de vents.
Cf tableau détaillé sur Wikipédia.
En bref :
– Catégorie 1 : vents de 119 à 153 km/h
– Catégorie 2 : vents de 154 à 177 km/h
– Catégorie 3 : vents de 178 à 210 km/h
– Catégorie 4 : vents de 211 à 250 km/h
– Catégorie 5 : vents supérieurs à 250 km/h (phénomène rare)
Des noms qui ne sont pas choisis par hasard
Tout comme certaines voitures, les ouragans portent des noms d’hommes et de femmes. Mais pourquoi ? Tout simplement pour faciliter leur identification dans les messages d’alerte, un prénom est plus simple à retenir et à comprendre qu’un code particulier. En Europe, c’est l’institut météorologique de l’Université Libre de Berlin qui choisit le nom d’un cyclone, tandis que pour les autres régions du monde c’est l’Organisation Météorologique Mondiale qui est nomme un tel phénomène dès lors que la vitesse des vents qui y sont associés dépasse les 119 km/h. Pour ce faire, elle délègue à 5 organisations le choix du nom du cyclone. Un nom qui tombe du ciel ? Le nom donné à une telle catastrophe naturelle doit être familier à la région touchée.
Psst ! Tape ton nom (tout en bas) et regarde s’il a déjà désigné un événement météorologique exceptionnel !
Une ligne menaçante d’ouragans © NASA Earth Observatory
Conséquences du changement climatique ?
Bien que le lien entre ces phénomènes et le changement climatique soit difficile à mettre en évidence, les climatologues prévoient tout de même une intensité des cyclones de plus en plus forte en raison de l’augmentation de la température de l’eau et du taux d’humidité, résultant de l’accroissement de l’effet de serre.
Marion Guillaumin
Pour aller plus loin :