Du 14 au 18 mars 2016 s’est déroulée une semaine dédiée au cerveau, avec de nombreuses animations, des projections de films, et des conférences. Pour correctement faire honneur au cerveau humain, il faut mentionner son incroyable talent qu’est la mémorisation.
Mais qu’est-ce que la mémoire au juste ?
C’est la capacité de notre cerveau à enregistrer des informations concernant des événements passés, dans le but d’y faire appel plus tard si nécessaire. C’est pour cela que nous nous sentons à l’aise avec des personnes connues ou dans un environnement familier.
Il existe deux types de mémoire :
- La première, appelée mémoire immunitaire, est associée au système immunitaire. Lorsque l’organisme est attaqué par un corps étranger, un virus par exemple, notre système immunitaire enregistre ses caractéristiques et les actions effectuées pour lutter contre lui. En cas de réinfection par ce même organisme, notre mémoire immunitaire permet une réponse plus rapide et plus efficace.
- La deuxième est la mémoire cérébrale, qui se subdivise en trois catégories principales :
1. la mémoire sensorielle qui enregistre toute information récoltée grâce à nos cinq sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût).
2. la mémoire à court terme, qui permet d’effectuer des actions en rapport avec les informations sensorielles analysées par le cerveau comme grimacer lorsqu’on reconnaît une odeur désagréable. Cette mémoire ne peut contenir que sept informations simultanément et est de très courte durée. Par exemple, on ne retient que 70 % d’une liste de course contenant dix articles et qu’on n’aurait vu qu’une seule fois.
3. la mémoire à long terme, qui enregistre le savoir et la culture générale, ainsi que les actions répétées (par exemple, faire du vélo ou tricoter).
Biologiquement parlant, la mémoire est la création d’une connexion entre deux cellules cérébrales, les neurones. Un signal électrique issu du neurone pré-synaptique est transmis le long d’un axone jusqu’au bouton synaptique où une molécule chimique, appelée neurotransmetteur, est libérée. Ces molécules comme l’acétylcholine traversent la fente synaptique entre les deux neurones, puis se lient aux récepteurs à la surface du neurone post-synaptique. Ce signal chimique est ensuite retransformé en signal électrique qui poursuit son cheminement jusqu’au récepteur final qui effectue l’action (par exemple, contraction musculaire pour retirer son doigt d’un plaque brûlante, ou activation du souvenir permettant de redire un texte).
La mémoire dépend de plusieurs facteurs dont l’âge, le sexe et les gènes. En effet, la mémorisation est plus facile avant l’âge de trente ans car notre capacité à nous concentrer est meilleure. Des troubles de la mémoire peuvent apparaître avec l’âge, être due à des incidents tels que l’accident cardiovasculaire, ou être la conséquence de certaines pathologies comme la maladie d’Alzheimer. Mais dans de nombreux cas, la plasticité cérébrale permet une récupération partielle ou totale des souvenirs. Il est même possible d’améliorer sa mémoire. Des drogues « intelligentes » augmentant l’afflux de sang vers le cerveau et donc la libération de substances chimiques cérébrales, permettent une meilleure concentration. Mais les jeux de mémoire, l’utilisation de mots clé, ou la consommation d’aliments à forte teneur en oméga-3 insaturés, comme le thon et les huîtres, peuvent se révéler tout aussi efficaces.
La mémoire est donc un processus très complexe utilisant des milliards de neurones. Elle est sans cesse sollicitée par l’organisme et notre volonté de nous rappeler d’informations antérieures. Alors si vous ne voulez pas appliquer le proverbe « Quand on n’a pas de tête, on a des jambes », entretenez votre mémoire et pensez à une petite séance de sport cérébral de temps à autre pour être au top de votre forme !
Maurene & Linejy- iGEM Bordeaux 2016
Sources :
– BCPST 1ere année, Tout-en-un, Collection J’intègre, Ed. DUNOD 2013
– http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/contents/796-la-memoire
–http://www.lysi-france.com/sante/omega-3/memoire-cerveau (produit pharmaceutique)