Alors que les chercheurs ne cessent depuis quelques années de tenter de développer une contraception pour les hommes (un peu de répit pour les filles ? Une bonne complémentarité ?), les résultats semblent de plus en plus probants. Puisque la contraception par pilule ne pourrait être commercialisée avant une dizaine d’années, une équipe de scientifiques a mis au point un gel contraceptif.
C’est la Fondation Parsemus, une ONG américaine, qui vient d’annoncer que le projet devrait être testé d’ici la fin de l’année 2016 sur l’être humain et donc qu’il pourrait être mis sur le marché en 2018.
C’est quoi ce gel ?
Vasalgel® de son petit nom, ce fameux gel contraceptif a été mis au point par les chercheurs qui se sont inspirés d’un contraceptif de polymère (RISUG®) testé en Inde depuis 2002 chez le rat et le singe. Vasalgel® est un polymère qui contient de l’acide maléique-styrène.
Et comment ça marche ?
Injecté dans le canal déférent (Messieurs, les chercheurs prétendent que c’est indolore), celui qui relie le testicule au canal éjaculateur, l’hydrogel contraceptif laisse passer les fluides mais pas les spermatozoïdes. On parle de « gel bloquant » : il adhère aux tissus et agit telle une barrière mécanique. Action réversible, indolore et sans hormone. Séduits ?
Ce gel a été testé sur un échantillon assez faible de lapins (N = 15). Résultats : l’azoospermie – absence de spermatozoïdes dans le sperme – a été observée 29 à 36 jours après injection, pour une efficacité durable de 12 mois.
La fondation annonce que les tests chez l’homme devraient bientôt commencer, que si tout se passe bien le gel pourrait être vendu en 2018. Affaire à suivre.
Marion Guillaumin