Et oui, peut-être qu’un jour nous aurons Miss Blondinette après le Journal de 20H qui présentera la météo de l’espace. Crazy ? Pas tant que ça.
Cette discipline émergente permet de prévoir les conséquences des évènements solaires. Et oui, le Soleil a, lui aussi, son caractère. Ses sautes d’humeurs pouvant entraîner des black-out électriques et des pannes informatiques généralisées, à l’heure où le numérique fait partie constamment de notre quotidien, il est nécessaire de pouvoir appréhender les effets engendrés sur la Terre.
Cette discipline a tout d’abord été une théorie aux États-Unis et en URSS au début des années 1990, pour ensuite débarquer en Europe une dizaine d’années plus tard. Dernier en date dans les études des aléas, ce domaine scientifique vise à améliorer la compréhension et la prévention de l’état du Soleil et de l’environnement interplanétaire tout en se penchant sur les perturbations qui les affectent.
L’objectif : analyse en temps réel et anticipation des effets sur les systèmes biologiques et technologiques.
Comment ça le Soleil a des sautes d’humeur ?
Durant certaines périodes (Mais non, rien à voir avec les hormones, voyons !), l’activité solaire peut s’avérer être très intense. Par exemple, une éruption solaire entraîne un supplément de rayonnement dans les domaines visibles et peut engendrer une émission de particules de hautes énergies. De même, des éjections de masse coronale dans l’atmosphère du Soleil peuvent avoir des conséquences jusque sur notre planète. En effet, ces énormes nuages de plasma se superposent au vent solaire et peuvent, à très grande vitesse, atteindre la Terre en perturbant la magnétosphère (barrière naturelle). L’émission de telles particules se traduit en général par les fameuses et sublimes aurores boréales dans les régions polaires. Mais les conséquences ne sont pas toujours anodines.
« Demain, une éruption solaire très intense frappera la surface de l’étoile de notre système solaire ce qui provoquera des pannes électriques et une interruption des transmissions radio. La NASA surveille les satellites et vous, protégez vos données informatiques ». C’est peut-être ce que Miss Blondinette dira dans quelques années après la météo des plages.
Les outils permettant d’anticiper au mieux les tempêtes solaires se multiplient afin de prévoir et repérer au plus tôt (jusqu’à 27 jours à l’avance) leur déclenchement. Les sondes Stereo 1 et 2 de la NASA sont les plus connues et concernant le suivi du déplacement des nuages de plasma issus des éjections de masse coronale, des satellites (au sol ou dans l’espace) comme l’ACF ou le SOHO sont sur le coup.
Marion Guillaumin