Saviez-vous que les abeilles sont capables de réaliser des tâches très complexes comme reconnaître les visages humains ?
Pour se glisser dans le contexte de la recherche scientifique autour de ces petites bêtes rayées, dès le début des années 1900 les chercheurs ont compris qu’elles étaient capables de reconnaître les couleurs. En détectant les UV, elles sélectionnent les fleurs qu’elles souhaitent butiner. Encore plus surprenant, elles repèrent des lignes (qui sont invisibles pour nous) sur les pétales, ce qui leur permet de se poser comme sur une piste d’atterrissage. Par ailleurs, vous connaissez certainement la danse des abeilles. Non, ce n’est pas sur le tempo de Nadine Delanoë. Dans la ruche, pour s’orienter et pour communiquer, elles naviguent en huit, en frétillant ; ce comportement très spécifique à leur espèce est appelé « la danse des abeilles » (cf vidéo). Mais bien sûr qu’elles se repèrent dans l’espace ; des chercheurs ont identifié une carte cognitive qui leur permet de coder la position des éléments de l’environnement. Vous voulez être encore plus surpris de leur intellect ? Sachez qu’elles sont capables de différencier leur gauche et leur droite et de compter jusqu’à 4 ou 5 très rapidement !
Un million de neurones
Ces capacités intellectuelles pour un cerveau de 1 mm3, organisé et doté d’un million de neurones (l’homme en possède 100 milliards), impressionnaient déjà les scientifiques. Mais récemment, une spécialiste toulousaine a été primée pour des résultats démontrant la capacité des abeilles à reconnaître un visage humain. Elles parviennent à repérer la position relative du nez, de la bouche et des yeux (configuration spatiale). Ce qui étonne les scientifiques est l’absence de raisons évolutives de cette capacité. Serait-ce pour mieux nous piquer ? La Science en Bref en doute.
Ces observations sur le fonctionnement cognitif de ces petites bêtes pourraient permettre d’améliorer la compréhension du cerveau humain et avoir des conséquences sur le développement de l’intelligence artificielle. Sans lien direct avec la protection des pollinisateurs contre les produits toxiques, les scientifiques espèrent toutefois sensibiliser davantage en montrant l’intelligence des abeilles. En effet, les pesticides sont connus pour perturber leur système nerveux et donc les comportements qui y sont associés…
Bref, Maya danse, compte et nous distingue d’une fleur. C’est chouette, non ?
Marion Guillaumin